Moi je croyais que dans la vie, y avait un moment où on arrêtait d’avoir 14 ans et demi. Mais en fait, non. La fée niaiseland magazine a dû tomber dans mon berceau en se penchant. J’aurais dû m’en douter quand dès le CE2 j’aurais donné ma vie pour cet amoureux (bon ok, je lui aurais filé mon dessert à la cantine, mais les desserts de ma cantine de CE2 ils étaient sa mère bon, même que des fois y avait des gaufrettes avec du chocolat dedans et autour ; oué bon ça il pouvait se gratter pour l’avoir, par contre pas de souci sur la salade fruit en boîte, les yaourts aux fruit et les portions de camembert lyophilisées), et quand dès le CE2, j’entretenais avec cet amoureux une remarquable liaison épistolaire (bon ok, en CE2, je lui envoyais des poèmes d’amour anonyme) (bon OK, c’était pas en CE2, c’était en seconde, ahem, terminale, mais je vous ai préviendus que la fée Laura Ingalls m’a trop gâtée).
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C’est la canicule.
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Et qui dit canicule dit le Chéri, les fesses à l’air toute la journée, le Chéri qui fume nu dans son fauteuil crapaud, le Chéri nu qui épluche des tomates mozza, attention avec ce couteau Loulou, Le Chéri nu qui me raconte des clauses de contrats, j’ai un peu de mal à me concentrer, quand tu parles ça fait bouger tes crémastériens, le Chéri nu qui regarde la télé en se laissant docilement épiler les poils de fesses enroulés, et la brise du ventilateur fait bouger ses poils, et le jus de pêches lui coule dans le cou, et sa peau a la couleur du pain d’épice, et il parle Anglais au téléphone, et Anne Guillard a mis un commentaire sur mon blog, et on mange des esquimaux au citron trempés dans son nombril, et tiens, je me rappelle que quand Beigbéder voulait pas terminer sa phrase parce qu’on ne met pas de point à l’Amour, j’avais trouvé ça fatigant, mais bien fait pour vous, vous aviez qu’à pas me tanner pour que j’écrive alors que vous voyez bien que je suis toute assommée de niaisitude abyssale, et on essaye de se tenir par les pieds, mais il n’ y a pas assez de place entre ses orteils pour mettre les miens, et il ronronne quand il dort la tête posée sur mon ventre, OK il ronfle en fait, mais même, et je joue à lui mettre les doigts dans la bouche quand il baille, comme avec mon chat, sauf que quand c’est Georges, je suis immédiatement défigurée en représailles, cette bestiole n’a pas tant d’humour que ça, et on mange des soupe glacées au concombre avec les doigts, et on s’en fait des masques rajeunissant nettoyant antiride non comédogènes givrant (penser à amener la housse de canapé au pressing) et voilà, j’ai le même sourire benêt qu’à 14 ans et demi, quand l’amoureux du CE2 me prêtait sa gomme, ce qui était évidemment une manifestation Freudienne de son indéfectible amour……………….
Sincèrement, les gens, comment voulez-vous que je blogue ?
PS: Tiens, le Chéri est allé au bureau comme un sale égoïste, et je dois prendre le RER pour aller donner mes plaquettes. Ca va me calmer tiens. Sauf si de l’Hôtel Dieu je passe chez Bertillon après.